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Ce blog, créé en octobre 2006, a pour mission de partager nos passions en musique,  cinéma, bouquins et plein d'autres choses encore.

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dossier Beatles

 

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 12:35

Rabeats-billet_250.jpgLa FORET-FOUESNANT

14 Novembre 2008

 

Il existe dans le monde des centaines de « Cover Bands » spécialisés dans le répertoire des Beatles. Certains poussent le bouchon jusqu’à ressembler au plus près du célèbre quatuor. Les Rabeats sont de cette trempe. Costumes d’époque, coupes de cheveux, bottines, décor : rien n’est négligé.

 

Que penser de cette démarche ? Si l’on pense aux clones d’Elvis Presley ou en France de  Johnny Hallyday ou de Claude François (voir le film « Podium »), l’on est en doit d’être, pour le moins, circonspect. Le mauvais goût est au rendez-vous et l’entreprise ridicule par principe.

 

J’ai pu entendre ou lire, ici et là, quelques avis différents sur la question. Puisque l’on n’a aucune chance de voir les Beatles en concert, pourquoi ne pas se satisfaire de cette reconstitution ?

 

Le mieux était de constater sur place.

 

Premier constat : la jolie salle Nautilus de la Forêt-Fouesnant n’est pas le Shea Stadium et le public des Rabeats n’a rien des jeunes filles hystériques que l’on peut voir dans les documentaires qui se respectent. Le public du Nautilus est familial et la moyenne d’âge doit osciller autour de 55 / 60 ans. Ce préambule n’est pas en soi une découverte mais il infirme le postulat évoqué plus haut : non, on ne peut se faire une idée d’un concert des Beatles. Il manque déjà le contexte.

 

Vers 21h15 le rideau rouge s’ouvre sur les Rabeats. Costumes sans col époque 1963, coupes de cheveux millésimées 1965. Les instruments sont, eux aussi, identiques à ceux des Beatles première période : Batterie Ludwig perchée sur une estrade, Basse violon Höfner, guitares Rickenbaker et Gibson. Les amplis Vox sont là aussi. Vraiment parfait. Le décor est en noir et blanc et les images projetées sur le rideau du fond évoquent les rayures des films d’époque. Niveau visuel, vraiment, c’est du 20/20 ! Evidemment, les Rabeats n’ont pas poussé le bouchon à recourir à la chirurgie esthétique pour se rapprocher encore de leur modèle. Mais tout de même, le résultat est bluffant.

 

Question musique, c’est tout aussi excellent. Le son est parfait, les arrangements rigoureusement conformes et les musiciens en place. On se doute bien que dans un tel océan de louanges, arrive maintenant le moment de la critique. Sans plus attendre, la voici. Le groupe ne compte qu’un chanteur, Sly, qui interprète à lui seul l’ensemble du répertoire. Difficile de retrouver les intonations à la fois de John, Paul et Georges (sans oublier Ringo). La voix du chanteur des Rabeats n’est pas désagréable et monte bien quant il le faut, mais elle ne ressemble guère à une aucune voix des Beatles.

 

Entre les chansons, rien que des tubes bien sûr, le chanteur s’adresse au public en anglais. Sans doute pour renforcer l’illusion. Ceci dit, avec son accent bien français – les Rabeats sont d’Amiens – on comprend sans problème les interventions non dénuées d’humour.

 

Fin de la première partie, une quinzaine de chansons consacrées à la période 1962/1966.

 

Vingt minutes plus tard, le groupe revient. Cette fois, il arbore les costumes du Shea Stadium de 1966. On se doute que cette seconde partie sera dédiée aux années 1967/1969 et on ne se trompe pas. Les Rabeats s’attaquent ici à du lourd. Car on sait que Beatles ne donnaient plus de concerts et passaient leur vie en studio. Difficile voire impossible de reproduire ce travail de studio en concert avec des instruments électriques traditionnels sans ajouts de sons externes. C’est pourtant le challenge que relève le groupe. Et moi je dis : chapeau ! C’est là que le groupe, à mon sens, se révèle et se lâche. Compensant le format minimaliste du quatuor (c'est-à-dire pas de section de cuivres, pas d’orchestre symphonique, pas de Billy Preston aux Claviers, pas de Mellotron ni de Georges Martin pour bidouiller les sons) les Rabeats prennent des libertés avec les arrangements et osent enfin sortir du cadre. Ils nous offrent ainsi des versions vraiment très belles et inspirées de « I’m The Walrus »  ou encore « I Want You » (une partie de basse énorme). Ils osent même, sans ridicule et avec les honneurs, interpréter « A Day In the Life ». Les Beatles des dernières années expérimentent à tout va, explorent dans tous les sens. Les Rabeats ne négligent aucune facette, allant jusqu’à interpréter le violent « Helter Skelter » avec rage et guitares saturées, prenant le risque de défriser un public plutôt sage. Les consensuels « Hey Jude » et « Let It Be » (Sly au piano) ramènent vite l’ordre et le calme.

 

Le concert s’achève par un double rappel énergique (Get Back, Twist and Shout, Rock&Roll Music) avec des solos de batterie et de basse qui nous confirment, mais était-ce nécessaire, la virtuosité des instrumentistes. 

 

Pour achever le tout, Sly, seul, nous joue « Goodnight » une chanson rare de l’album blanc.

 

A mon avis, pour cette seconde partie, des costumes plus flowers power avec chemises à jabots eurent été mieux appropriés.

 

En deux heures et une bonne trentaine de chansons, les Rabeats ont bien balayé le répertoire. Evidemment, on ne ressent pas le frisson qui nous parcoure lorsque l’on voit Paul McCartney, en chair et en os, arriver sur la scène de Bercy. Mais, tout de même, le bonheur d’entendre un joli florilège des titres des Beatles, avec des tubes mais aussi quelques chansons moins connues, n’est pas à bouder. Et c’est un public rassasié qui sortait de salle, chacun évoquant les albums auxquels se référaient telle ou telle chanson, les hommes faisant un subtil étalage de leur érudition tandis que les femmes trouvaient les musiciens « si mignons dans leurs petits costumes ». Un bel hommage aux Beatles en tous cas.

 Site : http://www.rabeats.com/

 

 

 

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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 21:50

Quelques rumeurs inquiétantes circulaient à l’approche de ce concert. Les Dames de chœurs, ou certaines d’entres elles, n’étaient pas en voix ces jours ci. Epidémie de bronchite ? Quintes de toux ?  Surmenage vocal lié à l’intensité des répétitions ? On pouvait craindre le pire. Et pourtant, en ce que me concerne, je supputais une certaine coquetterie davantage qu’une réelle faiblesse. Comme un mot d’excuse. En fait, j’y allais en toute confiance. Hé ho ! Ça fait tout de même quelques décennies que l’on connait le talent de Jean-Louis Jézéquel. De Carmen au Requiem, du tragique à la comédie, jamais nous ne fûmes déçus. Son niveau d’exigence impose le respect et l’admiration.

 

Ce samedi d’été, fête de la musique, était en harmonie complète : il faisait beau, la ville était en fête, le marché attirait les piétons tandis que les scènes, grandes, ou minuscules à la terrasse des cafés, se multipliaient. Il paraît qu’un peu plus loin sur les quais, des manifestants s’affrontaient aux forces de l’ordre. Sauvegarde de l’Hôpital de Carhaix ? Carburant trop cher ? Paysans mécontents (pléonasme !) ?

 

Pouvait-on imaginer qu’au cœur même de la cité, dans l’austère auditorium de la Tour d’Auvergne, il restait un havre de paix, loin des bruits, des cris et de la lumière. Fond noir, costumes noir, pénombre. Ambiance très spartiate, voire sinistre.

 

Mais voilà les 16 femmes qui gagnent la scène, suivies de Jean-Louis Jézéquel, le chef de chœurs. Il présente d’abord la chorale et le travail réalisé tout au long de l’année. D’emblée le ton est décontracté, chaleureux avec des petites notes d’humour dont il ne se départira pas tout au long du concert. Puis il se lance dans un vibrant et poignant hommage à la pianiste qui accompagne l’ensemble, Marine Guilleux, dont c’est le dernier concert à Quimper. Cette belle déclaration d’amour d’un père à sa fille ne peut laisser insensible le père que je suis.

 

Le programme a pour thème la musique romantique allemande avec une première partie dédiée à la musique profane et une seconde composée de chant sacrés.

 

Ça commence très fort : dès les premières notes du Coronach de Franz Schubert, on est tout de suite saisi par le haut niveau de l’ensemble. Nuances et subtilité de l’interprétation, alternant puissance et délicatesse, Jean-Louis module les voix comme un pilote de course conduit sa Ferrari, à plein régime mais ne loupant aucun virage. Cette magnifique chanson (lied, devrais-je plutôt dire) installe d’emblée le climat.

 

Je ne suis pas un spécialiste du genre, très loin s’en faut et n’ai pas d’élément de comparaison. Mais, bien que plus habitué aux guitares électriques sur des rythmes plus soutenus, je me suis laissé transporter pendant une heure sans m’ennuyer une seconde. Les partitions permettaient également d’apprécier les qualités vocales de chaque pupitre. Si j’ai bien compris Jean-Louis, les dames de chœur sont peu ou pas germanophones. Et pourtant, à nos oreilles d’auditeurs, nous n’avons pas eu l’impression que les choristes aient eu la moindre difficulté avec la langue.

 

Initiative bienvenue, le chef de chœur traduisait chaque poème chanté, nous permettant ainsi d’apprécier le contexte. « Dans mon jardin, les œillets pourpres se sont fanés, car tu es loin, ma bien aimée »  Romantique, quoi ! Après Schubert, ce fut Schuman, puis Brahms. Des mélodies plus belles les unes que les autres. Sans pause, le concert se poursuivit par un Psaume de Schubert, parfaitement réussit. La prestation s’achève par une œuvre en trois parties de Liszt, clôturant en beauté un concert éblouissant.

 

Il est difficile de croire que nous entendions là une chorale d’amatrices tant la perfection fut constante. Il est cependant rageant de savoir qu’une seule représentation sera donnée pour le fruit d’un an de travail. C’est la seule fausse note de ce concert !

 

 

 

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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 23:04
Mais qu'arrive-t-il à Jean-François ?

La fatigue accumulée par de longs mois de travail ? Est-il tombé sur la tête ? Non, il est tout simplement tombé sous le charme...

Voici donc le billet enthousiaste qu'il nous poste :

Il y a quelques semaines de cela, je me dis que c'était dommage, et même dommageable pour l'émission "la nouvelle star" sur M6 de ne plus avoir Siân parmi les prétendants au titre. Je décide donc de chercher sur Internet des informations sur Siân. En pareil cas, je commence comme tout le monde par "Google" qui m'envoie rapidement vers "MySpace". Une communauté que je ne connaissais pas du tout, mais qui semble largement utilisée dans le monde musical par les artistes en devenir. Et là, je fais plusieurs découvertes.
Tout d'abord, Siân possède une bien belle page "MySpace".
Plusieurs titres, des reprises mais aussi des compositions, sont accessibles en écoute. J'avoue que je suis resté scotché pas mal de temps à écouter sa musique en boucle, elle est en effet auteur-compositeur-interprète. Je me rends par là même compte qu'elle a également déjà sorti un album, auto-produit. Celui-ci n'est disponible que dans un seul point de vente en France, la FNAC des Halles à Paris. Il va évidemment de soi que je brûle tout de suite d'envie de me procurer son CD. Et enfin, cerise sur le gâteau, un concert est programmé pour le vendredi 20 juin. La totale, quoi. Je suis entré dans la quatrième dimension.
Sur le champ, motivé et enthousiaste, j'ouvre mon accès "MySpace", puis j'envoie un petit message de soutien à Siân.
Le lendemain de cette découverte, je me rends au lieu dit de manière à me procurer le CD ainsi que deux places pour le concert. Une émotion indicible étreint déjà, et ça ne va pas s'arranger.
L'album m'embarque tout de suite, dès la première écoute que je ne peux m'empêcher de faire dans ma voiture sur le chemin du retour. Dès mon arrivée, je l'insère dans ma platine. C'est encore meilleur avec le matos à la maison. Et depuis, le CD tourne très régulièrement, le plaisir reste intact, chaque fois renouvelé. On trouve dans cet album une belle ambiance, beaucoup de douceur, de pureté et déjà une vraie maturité, des textes forts, un style bien affirmé. Au niveau technique, la prise de son est tout simplement excellente de même que l'ensemble de la réalisation, et encore plus si l'on considère qu'il s'agit d'une auto-production.
J'ai même eu le plaisir de recevoir un petit mot de Siân en réponse à mon message ! Cela a furieusement réveillé mon côté midinette qui, il faut bien l'avouer, sous peine de s'éteindre à jamais, ne demandait qu'à sortir d'une léthargie par trop inquiétante.
Il ne me restait donc plus qu'à attendre le concert, trois semaines plus tard. Et ce ne fût pas une petite affaire, quand on connaît ma patience légendaire dans les cas où je suis enthousiaste in petto à ce point...
Entre temps, j'ai fait un peu de "promo" auprès de mes collègues de travail, dont certains sont des mélomanes avertis, d'autres de simples amateurs de musique, d'autres encore des spectateurs assidus de "la nouvelle star"... Toujours sur mon lieu de travail, j'en ai profité pour imprimer des petites affiches du concert, et les épingler sur le tableau prévu à cet effet ainsi qu'à notre discothèque de prêt, histoire de faire un peu de pub auprès d'un public choisi. C'est beau, le marketing direct... Car, oui, la demoiselle gagne à être (re)connue !
Le concert, justement, nous y voici. Il a eu lieu le 20 juin, veille de la fête de la musique, dans une toute petite salle de la rue des Lombards à Paris, le "Sunside" : boîte de Jazz exiguë, heureusement plus enfumée depuis quelques mois, mais dans laquelle règne une vraie atmosphère. La proximité avec les artistes est garantie de fait. Arrivé, une heure avant le début, je suis idéalement placé. Dès mon arrivée, je croise Siân. Elle sortait pour aller se restaurer avant sa prestation. C'est qu'il faut prendre des forces ! Imaginez donc : trois sets de 45 minutes sont au programme. C'est du moins ce qu'elle avait annoncé dans l'émission "TNT Show" sur Direct 8 le mardi soir précédent. Son apparition y a d'ailleurs été excellente, mais ne digressons pas.
A l'heure dite ou presque, soit 21h30, les lumières se tamisent, le concert commence. La petite salle est pleine à craquer, des spectateurs suivront même le concert depuis bar, forcément pas bien loin. Les musiciens ont pris place quasiment les uns contre les autres : un pianiste, un batteur, un guitariste et un bassiste. Il doit rester quelque chose comme 1 m² à Siân, en guise de scène. Et c'est parti pour près de trois heures, pauses comprises, d'une vraie grande régalade. Les musiciens sont tous au top. Les titres s'enchaînent, une majorité de compositions mâtinées ça et là de quelques reprises bien senties, le cocktail est détonant. On retrouve ainsi les titres présents sur l'album déjà disponible, mais aussi des inédits. Parmi les reprises les plus marquantes, je citerai "couleur café", mais aussi "sweet dreams" qui m'a particulièrement accroché. Quelques invités à signaler, si Jean-Philippe Fanfant n'a pas pu venir, nous avons découvert Charles Pasi, un virtuose de l'harmonica et un talent certain pour mettre une ambiance de folie, ou encore Yannick Soccal et son saxophone soprano, tout simplement sublime.
Ceux qui étaient présents et qui ont tenu jusqu'au bout, c'est à dire à plus d'une heure du mat' malgré une chaleur parfois moite, ont vécu un moment de création pure, d'improvisation propre au jazz, loin, bien loin du gloubi-boulga indigeste et pré-formaté des grandes "majors". De la musique, de la vraie, en direct absolu ! Et que dire des artistes, Siân en tête, disponibles pour échanger quelques mots sympas, signer des autographes, faire des photos, etc... Que du bonheur. Malgré l'heure avancée, je suis sorti de là avec une pêche pas possible.
Alors certes, je conçois qu'à la lecture de ces lignes je vais nécessairement passer pour un thuriféraire fanatique, mais tant pis, non, tant mieux plutôt ! 
 
Jean-François
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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 22:45

 

22 PISTEPIRKKO

Cabaret Vauban, Brest

3 mai 2008

 

 

En voilà un nom folklorique ! Et facile à retenir par-dessus le marché ! Surtout si on doit le prononcer en anglais. Pour se simplifier la tâche, on peut aussi tenter de le prononcer en finlandais, puisque c’est la nationalité de ce groupe inconnu.

 

Qui pouvait donc se rendre à un concert de ce groupe au nom de coccinelle (c’est dans la bio) ? En fait pas grand monde ! Ainsi, nous étions à peine une centaine dans la salle du Vauban.

 

Et pourquoi nous y étions, nous ? Mais tout simplement grâce à Yvon qui eu la très bonne idée de me mettre le CD dans les oreilles (enfin la musique issue du CD, pour être plus précis). Yvon, c’est le directeur général de Dialogues Musiques. Mais pas seulement, c’est d’abord un passionné de musique (ça tombe bien) et organisateur de concerts avec son asso Nemo (http://www.memowax.com/).

 

Il ne faut pas être grand connaisseur pour savoir apprécier la musique de 22 Pistepirkko (à force de répéter, on finit par retenir ce nom. Et même qu’on peut s’exercer à le prononcer très vite : là ça fait super connaisseur). Je détaillerai par ailleurs le dernier CD du groupe, (nom du CD) tellement bon qu’il nous sembla très difficile de renoncer à ce concert.

 

Après une première partie fort efficace et sonore, suivi d’une petite pause arrosée de Carlsberg pression (Aïe, Migwell, pas sur les doigts), les lumières s’éteignent. Voici venir PK, le guitariste longiligne. En fait c’est pas une guitare qu’il a en bandoulière mais un dobro. Seul donc il étire les notes un peu comme Ry Cooder dans Paris Texas et nous chante, dans la pénombre « Salt Lake City ». Pour une intro, mes amis, c’en est une. La méga classe. Un nouveau chanteur le rejoint, au registre plus grave. Lequel s’installe rapidement derrière sa batterie tandis que Espe Haverinen prend place derrière des claviers et effets vintage (dont un orgue Farfisa sixties).

 

PK m’impressionne. Coiffé d’un chapeau rond (mais pas breton) qui lui tombe au raz des sourcils, il m’évoque furieusement Neil Young. Sa stature, la forme de son visage, son jeu de guitare et même le timbre de sa voix. Je reste captivé.

 

Son frère, Asko Keränen, alterne entre ses claviers et la basse. Il semble complètement déjanté, et se dandine parfois comme un sorcier vaudou (merci Rose Laurens), saute comme Pete Towshend sur son petit mètre carré d’espace libre. Le batteur, en revanche, est tout en retenue. Son jeu puissant est cependant parfaitement maitrisé et fin. Il en est de même pour sa voix.

 

Etonamment, le groupe ne suit aucune set list et enchaîne les titres au petit bonheur. Parfois, c’est l’un des musiciens qui propose un titre tandis que les deux autres approuvent d’un hochement de tête ou en levant le pouce. Il y eu quelques amusants flottements ou visiblement la formation ne savait pas trop comment et avec quoi poursuivre. Asko dû même, une fois, être à la limite de trépigner pour obtenir l’adhésion générale.

 

Une belle prise de risque, marque supplémentaire de la singularité de l’orchestre.

Pendant près de deux heures, le trio va nous servir un rock inventif, mêlant énergie brute et balades aux mélodies imparables comme cette superbe reprise de « Love Hurts » de Gram Parsons.

 

Lorsqu’ils quittent la scène, après un seul titre en rappel, on regarde l’heure : minuit !!! Le temps passe vite en si bonne compagnie.

 

Site du groupe : http://www.22-pistepirkko.net/

 

 

 

 

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 17:10

Deux concerts cette semaine ! Petit retour sur chacun d'eux, histoire de vous livrer quelques impressions de ces expériences « folk ». 

 

Andrew Bird à l'Antipode de Rennes, 11 novembre 2007.

 

Andrew Bird est un songwriter. Pour stéréotyper, un songwriter est un gars qui déclame des textes à portée poétique, qui s'accompagne à la guitare folk, a les cheveux hirsutes et est habillé d'un gros pull en laine ou d'une chemise de bûcheron. Par exemple : Bob Dylan et Neil Young sont des songwriters. A l'inverse, Pascal Obispo ou Claude François n'en sont pas. J'ai connu Andrew Bird il y a quelques années grâce à son label, Fargo, qui édite en France des disques de songwriters, axé « americana » (mélange de folk, country, blues...) : le répertoire de qualité de ce label avait éveillé ma curiosité et j'avais mis un point d'honneur à découvrir chacun des artistes. A ce titre là, Andrew Bird m'avait séduit : violoniste de formation et technicien hors pair, vocaliste de talent et siffleur sans égal.

 

Ceci étant posé, revenons à notre concert. L'Antipode est une petite salle, une MJC de quartier, pour autant le son y est excellent, très précis. La première partie est assurée par le chanteur suédois Loney, Dear : une très heureuse découverte ! Entouré de ses musiciens, cet auteur, compositeur, interprète suédois propose une pop énergique et enjouée, dont les envolées instrumentales me rappelaient parfois Arcade Fire. Puis c'est au tour d'Andrew Bird d'entrer en scène. Il évolue en trio (un bassiste et un batteur / organiste) dans lequel lui-même assure les parties de violon, guitare et de chant, utilisant les techniques d'oversampling, c'est à dire qu'il enregistre des phrases de violon (parfois jusqu'à trois !) qu'il superpose ensuite pour s'accompagner lui-même : l'ensemble donne un résultat très étoffé, sorte de tapis moelleux sur lequel Bird n'a plus qu'à laisser glisser sa voix angélique, rappelant par moment celle de Tim Buckley. Mélodies et prouesses techniques font parfois bon ménage : c'était le cas ce soir là.

 

 

 

Vic Chesnutt à la Barakason de Nantes, 15 novembre 2007.

 

Alors que j'avais les yeux fixés sur le pare-chocs de la voiture de devant, bercé par le roulis des embouteillages nantais, ébloui par le reflet des phares sur la chaussée humide du périphérique, France Inter diffusait ce soir-là un extrait du dernier album de Vic Chesnutt, dont j'entendais le nom pour la première fois ; j’apprenais à la fin du morceau que ce Chesnutt serait en concert à Rezé – à quelques minutes de chez moi – dans deux jours. J’ai mis à profit ces deux jours pour me renseigner un minimum sur le bonhomme, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa vie ne ressemble pas à un long fleuve tranquille… à l’âge de 18 ans, un accident de voiture le cloue à un fauteuil roulant, s’ensuit une période d’addictions en tous genres, tentatives de suicide, puis une rencontre avec Michael Stipe (chanteur de R.E.M.) qui produira ses deux premiers albums en 1990 et 1991. Forcément, on comprend qu’on ne va pas passer une soirée comique… Détail intéressant, Chesnutt est aujourd’hui chez l’excellent label indépendant Constellation, connu pour ses artistes aux sonorités « post-rock » et réputé pour la qualité de ses productions tant sur l’aspect musical que sur le soin porté à l’artwork.

 

C’est également dans une MJC qu’a lieu le concert, mais le son y est beaucoup plus confus qu’à Rennes. En ouverture, nous écoutons Faustine Seilman et son orchestre : (très) jeune groupe local qui propose un folk-rock teinté d’accordéon et de scie musicale, un peu monotone par moment mais pas dénué d’intérêt. Le temps d’installer les instruments et le groupe suivant entre en scène : les musiciens d’abord (deux guitaristes, la section rythmique, une violoniste) puis Vic Chesnutt, qui cale son fauteuil à quelques dizaines de centimètres de moi. Incroyable, ce mec là dégage une rage inouïe, chacun de ses mouvements – difficiles – semble lui demander un effort surhumain et cinq bonnes minutes sont nécessaires à son installation. Sa musique aussi est rageuse, sorte de blues-rock aux tempos lents, les guitares alternent entre acoustique et saturation à outrance, faisant jaillir des amplis un son  sale et pesant, son univers est le même que celui de Faulkner ou Nick Cave, plein de rancœurs, d’amertumes, noyant le rêve américain au fond des bayous. L’implication de Chesnutt dans ses chansons est totale, il chante d’une voix usée à la façon des bluesmen, du cri rageur au miaulement chétif, toujours saisissant.

 

Ce soir là, dans la nuit nantaise, ébloui par le reflet des phares sur la chaussée humide, je conduis, des images plein la tête. On ne ressort pas indemne d’une rencontre avec Chesnutt…

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 00:08
PANORAMA #10 – Soirée du 5 avril 2007.
MORLAIX – Salle des expositions Langolvoas
 
 
Acte 1 – Jeanne BALIBAR
C’est devant un tout petit public que la chanteuse démarre son set vers 20 h.. Nous ne devons pas être plus d’une trentaine dans ce vaste hall d’exposition. Dans le fond, la buvette semble avoir plus de succès. Dans son énorme pantalon jaune fluo tenu par une paire de bretelles qui lui donne un côté un peu clown. N’empêche qu’elle rit jaune, la Jeanne, avant d’attaquer la première chanson. Entourée de deux guitaristes, d’un batteur et de deux hommes aux claviers / machines. Découvrant l’artiste, je ne pourrai pas vous citer le moindre titre. La chanteuse alterne entre l’anglais et le français. Quand elle chante en français, elle me fait penser à Barbara, y compris par la gestuelle. Quand c’est en anglais, c’est Patti Smith qu’elle m’évoque. N’étant fan ni de l’une ni de l’autre, le comparatif, sans doute flatteur, n’est pas fait pour m’aider à bien apprécier l’artiste. J’ai quand même bien aimé, globalement.

 
 
Acte 2 – Peter Von Poehl
Quel plaisir de revoir mon suédois préféré ! Son album est toujours dans ma play list et son concert de décembre à Rennes reste un grand moment. C’est dire comme je me réjouissais de ces retrouvailles.
 
Ici, à Morlaix, Peter est en petite formation, soit Charlie aux claviers, le bassiste et le batteur. Mais le quatuor est en pleine forme. Evidemment, la subtilité des arrangements qui nous avait tant émerveillés à Rennes a beaucoup perdu ce soir. Mais il y a une grande cohésion dans cet ensemble et nous pouvons apprécier l’efficacité de chacun. Peter Von Poehl est un guitariste très fin, à l’image de sa voix, toujours aussi belle. Il est harnaché d’un harmonica qui lui permet d’assurer les mélodies jouées habituellement par les cuivres ou par les chœurs. L’orgue Hammond de Charlie par ses tapis de nappes, colore l’ensemble de sa douce chaleur (ça tombe bien, il ne fait pas très chaud dans la salle). On pourrait reprocher au chanteur de nous avoir raconté les mêmes histoires, refait le même set en plus court et nous avoir fait chanter les mêmes notes. Dommage aussi qu’il n’aie pas présenté de nouvelles chansons. Je pourrais… mais j’ai pas envie. Par contre, j’ai encore eu envie de pleurer sur « travelers ». Les commentaires enthousiastes de spectateurs qui découvrait l’artiste prouvaient qu’il avait gagné la partie. Vivement le prochain disque !

 
Acte 3 – Jacques Higelin
Je ne compte plus le nombre de concerts que nous avons vu du grand Jacques. Souvent très bons mais parfois un peu chaotiques. C’est qu’il a ses humeurs, l’auteur de « Tombé du Ciel » ! La dernière fois c’était l’année dernière lors de la tournée « Higelin enchante Trénet ». Un bon concert, pas la folie non plus mais bien quoi !
 
Armé d’un nouvel album produit par Rodolph Burger « Amor Doloroso » qui a connu un succès critique et public (le pied pour tout artiste !). Personnellement, je n’ai pas pleinement adhéré à cet opus que je trouve inégal. Certains titres
 
Jacquot, qui va sur ses 67 ans, retrouvait la scène dans son propre répertoire. Je ne connais aucun membre de l’orchestre à l’exception de l’indéracinable Mahut, le percussionniste, toujours impressionnant dans son kit géant. Un tout jeune batteur complète la section rythmique avec un contrebassiste au costume très années 50’. Ajouter à cela un guitariste et un claviériste et il nous reste au centre le piano à queue du maître de cérémonie.
 
Il arrive tout souriant, très élégant dans son costume noir. Et commence un show impeccable sur « Mona Lisa Klason » plutôt swing que rock. Pendant deux heures, Jacques Higelin va ainsi alterner entre chansons récentes et anciens titres dont certains un peu oubliés comme « l’ami de l’ennemi public n°1 ». Tantôt à la guitare, parfois au piano, ou alors les mains sur micro et l’œil sur sa partition sur les titres plus récents. Tout se passe à merveille pour nous le public. La voix est belle, on peut supposer qu’il a cessé de fumer, le doigté est intact, surtout au piano et il nous gratifie de versions vraiment très inspirées comme pour « Je suis amoureux d’une cigarette ». A côté de nous, un mec sérieusement éméché apostrophe le chanteur. C’est vraiment pénible. Au milieu du concert Higelin nous fait comprendre que nous, le public, ne manifestons pas suffisamment notre enthousiasme. Dommage car ce n’est pas notre impression, les gens autour de nous semblent savourer ce brillant concert. Peut-être est-ce le public restreint dans ce grand hall (selon les organisateurs nous étions 800) ou encore la buvette un peu trop voyante et même parfois bruyante au fond… En tous cas, Higelin a perdu sa bonne humeur. A deux ou trois reprises, même, il reprend ses musiciens… sur un tempo trop lent, sur un solo pris trop tard. Des petits riens semblent l’agacer. Bref, plus le concert progresse, plus l’homme perd le contact avec le public et se contente d’assurer le show.
 
Peu avant 1h du matin, Jacques Higelin après une version tonique de « Queue de paon » qui réveillera le public, nous quitte sur un « Champagne » qui, de l’avis de tous, manquait un peu de bulle.
 
Nous réclamons un rappel mais rapidement la salle se rallume et la musique d’ambiance semble nous montrer la sortie. Le public continue à faire du bruit tandis que les techniciens commencent déjà à ranger le matos.
 
Dommage ! Higelin laissa son public perplexe, enthousiaste sur l’ensemble du concert, déçu par le sabordage du final. Les connaisseurs savent le chanteur lunatique, capable de prodiguer des concerts sans fin comme de l’interrompre au bout d’une demie heure. Une question de feeling… Bon, nous avons eu deux bonnes heures de concert, on ne peut pas trop se plaindre. Mais quand même, pas de rappel, ça laisse un goût dans le bouche.
 

 
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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 19:23

POLNAREFF à BERCY
 13 mars 2007

A l'instar du Nickel, le concert d'hier soir fut à tout point de vue extrêmement brillant.
Déjà dans les allées de Bercy le ton était donné, les "ultras" arboraient des perruques blondes et des lunettes noires à montures blanches... Et tout le monde se rendait au concert le sourire aux lèvres et le coeur léger. Tout cela tenait un peu à la fois de la réunion de famille, du séminaire, ou encore de l'intervention du grand gourou de la secte.
Comme toujours le remplissage de l'arène de Bercy se déroule sans anicroche, les 17 000 spectateurs sont là rassemblés. Depuis la fosse où nous étions, nous  pouvions apercevoir la tribune VIP, comme d'habitude la dernière à se remplir, très certainement histoire de se faire remarquer un peu plus, pour mieux se plaindre ensuite dans les journaux à sensations. Pour l'anecdote, j'ai ainsi pu voir de très loin Jean-Paul Belmondo.

Le public est très varié : les fans de la première heure sont là, la soixantaine bien tapée, mais aussi les "quadras" et de très nombreux "jeunes" dans la vingtaine et la trentaine.

La scène est surmontée d'une énorme paire de lunettes lumineuse dont les verres sont des écrans géants. Riche idée !
En arrière, un rideau blanc est tendu en travers de la totalité de la scène, ne laissant rien entrevoir.

La pression monte, il est environ 21h15 quand la lumière s'éteint et que le rideau tombe. La scène apparait en même temps que Michel Polnareff. Pas de surprise : longs cheveux blonds ondulés, lunettes noires à montures blanches, tenue un brin excentrique, un brin mégalo. Mais qui l'aurait reconnu sinon ? Il apparait tel que tous l'attendaient. Accueil triomphal !
Voilà une belle entrée en matière. A part quelques kilos supplémentaires (mais bon, ce n'est pas Richard Anthony non plus...),  le personnage semble avoir étonnamment résisté au temps, même démarche, mêmes mimiques, même gestuelle. C'en est bluffant. En termes d'image et d'impact le pari est donc gagné, et haut la main !

Mais le ramage vaut-il le plumage me direz-vous? Et je répondrais simplement : non.
Le ramage est bien supérieur, il est même intact. La voix est exactement la même, parfaitement posée, d'une amplitude certaine, d'une précision diabolique dans les aigus, et sans jamais forcer. Il est déconcertant de facilité. Je me suis surpris plusieurs fois à fermer les yeux et visualiser le Polnareff de la fin des années 60. Impossible de faire la différence. Idem pour ce qui est de la dextérité au piano.

Des musiciens exceptionnels ! J'ai particulièrement apprécié le guitariste et le batteur, mais le percussionniste, le second guitariste, le bassiste, les deux claviers, les cinq choristes (dont quatre beautés à tomber, le cinquième étant un homme je n'ai pas d'avis) ont tous proposé une prestation d'un excellent niveau, et parfaitement en harmonie avec l'univers du maestro.

Des lumières divines ! L'aspect visuel était soigné dans les moindres détails, s'adaptant à l'ambiance des chansons à l'aide des technologies les plus modernes. Ni trop ni trop peu. Le juste équilibre pour accompagner l'essentiel, à savoir la musique, sans s'approprier le premier rôle. Une belle réussite là aussi.

Premier titre de la soirée "Je suis un homme" et les chansons s'enchaînent sans temps mort. Malgré la profusion, cela ressemble fort à un best of géant. Un peu comme s'il n'avait écrit que des tubes. Là aussi, c'est bluffant ! Il alterne savamment chansons avec tous les musiciens et seul au piano. Le public est sous le charme et n'a de cesse de jouer la chorale.

Les deux bonnes heures de spectacle défilent à une vitesse ahurissante et se terminent par un "Goodbye Marylou" sublime ponctué d'un déluge de "lunettes-confettis" que tous tentent de saisir au vol ou s'empressent de ramasser, tels des trophées, dans une ambiance d'un autre monde.


Bien évidemment quelques rappels suivront, puis d'autres encore, manifestement non prévus, seul au piano cette fois... "Bon, à ce stade du spectacle, je ne sais pas ce que je vais faire" nous lance-t-il ! Il reprend "Les larmes de verre" dans une version plus intimiste et touchante qu'avec tous les musiciens, puis conclut par "Ame câline" avant de s'éclipser en remerciant et saluant son public à plusieurs reprises.

Chapeau bas Amiral !

http://www.polnaweb.com

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 12:14

Le hasard fait parfois bien les choses tout de même ! Il y a quelques semaines de cela, en zappant sur la radio dans ma voiture, je tombe sur les dernières secondes d'un sketch d'un "nouveau comique". Le présentateur donne son nom, mais absorbé à autre chose, j'oublie... Le sketch en question parlait, non sans talent, des séminaires professionnels. C'est quelque chose de familier pour moi et je me suis dit que ce gars avait dû vivre la même chose, tant ça sonnait vrai ! Et justement, comme tous les ans en Janvier, nous avons notre réunion vente de début d'année. En général, nous l'agrémentons d'une petite soirée sur Paris. Et là, je me dis qu'il faut absolument que je remette la main sur le nom de ce gars entendu à la radio. J'en parle à une collègue qui, avec la brève descrition que j'en fais, me sors immédiatement "Demaison, le gars s'appelle Demaison". Bingo ! Je me précipite alors sur internet et je confirme, c'est bien ce gars là que j'ai entendu à la radio ! Malheureusement, il ne se produit pas sur scène à la date de notre réunion vente, et nous irons vous une pièce de théâtre bien moyenne, mais ceci est une autre histoire. Tant pis, j'irai quand même le voir à titre personnel. Fin de la digression.

François Xavier Demaison est sorti de Science Po., il a entamé une brillante carrière dans la finance internationale à New-York. Tout s'effondre le 11 novembre 2001 et il décide se consacrer à sa vraie passion depuis toujours réprimée : le théâtre.

Il nous présente ici un spectacle très largement auto-biographique, depuis le départ du monde professionnel jusqu'à la scène. Son one-man-show est d'une qualité et d'une richesse d'écriture rare. Mais en plus de cela, le ramage est à la hauteur du plumage. Il habite littéralement ses personnages et possède un vrai talent pour passer de l'un à l'autre. A ce titre, il m'a fait penser à Alex Métayer, que j'ai eu le bonheur de voir sur scène il y a quelques années. A cela vient s'ajouter une vraie aisance pour l'imitation "oui, c'est bien moi, Fantomas, hahahahaha"....  Mais je ne dévoilerai pas tout  !!!

Les tableaux du spectacle s'enchaînent le plus logiquement du monde, sans temps mort, avec beaucoup de générosité, d'enthousiasme et de gourmandise. Dans ces conditions, la mayonnaise ne peut que prendre et le public parisien, parfois guindé, suit ! L'ambiance est excellente dans l'intimité de la toute petite salle du théâtre de la Gaîté Montparnasse. Après une petite heure et demi, le spectacle s'achève déjà sous une pluie d'applaudissements. Une vraie découverte à recommander chaudement.

Les impatients peuvent aller voir sur son site internet. Le petit extrait vidéo, s'il est très reprsentatif, ne rend toutefois pas l'atmosphère de la salle de spectacle.
http://www.demaison.net/

Jean-François

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30 janvier 2007 2 30 /01 /janvier /2007 19:38

THEATRE
Samedi 27 janvier 2007 - Lesneven (29)

L’OMAC de Lesneven accueillait un spectacle de théâtre samedi dernier : Amour à Mère  de la compagnie « A Petit Pas ».

 

C’est l’hommage d’une fille à sa mère décédée. Un hommage tendre, humoristique et sacarstique. Nous rions de bon cœur, avec aussi des moments plus intimes et quelques part nous nous sentons proches de cette histoire de relation entre une mère et sa fille.

 

Pendant la pièce nous pouvons découvrir un enchaînement de scènes de leur vie commune. La comédienne,  Léonor Canales,  joue les deux rôles passant de l’un à l’autre sans que le spectateur ne soit perdu dans l’histoire.

 

 Pendant tout le spectacle, elle est accompagnée par de belles marionnettes. Nous la voyons se transformer continuellement avec des jeux masqués. Nous sommes dans l’illusion, le théâtre de marionnettes, la comédie chantée.

 

On ne s’ennuie pas une seconde : L’actrice a une énergie étonnante, danse, chante et déclame son histoire sans heurt.

Comme vous pouvez le lire, j’ai été emballée. Je vous conseille d’aller voir cette pièce si elle passe près de chez vous.    

Sophie

Nouveau : Hervé Quéré nous confie ces quelques clichés du spectacle lesnevien :

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 15:34

 vous êtes très nombreux (cf commentaires de l'article sur le dernier DVD de McCartney.) à me réclamer le compte-rendu de mon concert de McCartney à Bercy en 2003. Car oui, tel David Vincent avec les envahisseurs, je l'ai vu en chair et en os, en compagnie de mes deux coéquipiers du canal !

Le texte qui suit a été rédigé à chaud, quelques jours après le concert. Destiné à la base à mon entourage direct, il comporte de nombreux commentaires sur l'avant et l'après concert, ce qui ne passionnera pas nécessairement le lecteur venu y lire un article musical.

Mon premier concert de Paul McCartney date de 1989. Ce fut l’un des plus grands chocs musicaux de ma vie, tout simplement ! Ignorant complètement de quoi serait constitué le programme, mais ayant en mémoire l’excellent triple album « Wings Over America » de 1977 où le bassiste assaisonnait son répertoire de quelques chansons des Beatles (Lady Madonna, Yesterday, I’ve Just Seen A Face…) j’avais dans l’idée que le public bénéficierait de quelques versions du fameux Répertoire ! Ma surprise fut énorme face au déluge de chansons des Beatles interprétées avec énergie et brio. Le groupe qui accompagnait Macca à l’époque était vraiment prodigieux et n’avait absolument rien à envier aux Wings.

 
McCartney est revenu à Bercy en 1993 mais j’avais laissé passer l’événement. Puis la maladie et la mort de Linda ont éloigné Paul de la scène. A l’annonce d’une nouvelle tournée mondiale qui démarrait par les USA, je m’étais mis à caresser l’espoir d’une date française. 2002 s’écoula sans le moindre concert européen. Et l’année 2003 sans la moindre annonce de tournée. Et puis une rumeur sur le net se fit entendre qui fin février devint réalité : une tournée européenne était annoncée et la première date c’était à Paris. Dès lors, tout alla très vite : 3 jours plus tard les billets étaient en vente tandis qu’à Londres les places s’étaient vendues en 10 minutes et à Bruxelles en deux heures. Il convenait donc d’être vigilant…
 
Je souhaitais également que mes enfants assistent un jour à un concert de Paul McCartney qui est très certainement l’artiste vivant qui compte le plus à mes yeux. Je n’aime pas le terme de fan car je ne veux être fanatique de personne mais disons que j’ai, depuis d’adolescence, une quasi vénération pour ce musicien. Et pourquoi Paul plutôt qu’un autre ? Pourquoi pas John, par exemple ? Peut être le côté « rassurant » du brave Paul y est pour quelque chose, avec son sourire franc et ses mélodies si évidentes. Oui, à la base peut-être, mais c’est évidemment le génie musical de l’artiste qui a continué, et ce pendant 30 années, à forcer (sans difficulté) l’admiration. On comprendra ainsi pourquoi j’attachais une certaine importance à partager ce moment avec mes deux grands. Benoît ne se fit pas prier pour nous accompagner.
 
En route vers la capitale !
Nous prenons donc la route de bonne heure (9h45 !) le mardi matin après de petites courses pour le pique-nique en route. La circulation est fluide. Dans la voiture, les pronostics sur les chansons qui seront jouées vont bon train. Depuis l’annonce du concert, il y a dans notre petit groupe deux écoles : celle qui veux en savoir un maximum sur le répertoire de ce soir (Benoît) et celle qui, au contraire, souhaite préserver un maximum l’effet de surprise (Cécile) Personnellement j’aurais tendance à me ranger dans celle de Cécile mais, m’étant procuré l’album « Back in The US »et ayant consulté copieusement le site « Yellow-sub » très riche en information, on peut dire que ma virginité est quelque peu déflorée. Petite pause casse-croûte dans la Sarthe sur une aire sans aménagement pour les pique-niqueurs mais nous squattons la table d’une baraque à frite fermée ce jour là.
Nous atteignons la Porte d’Orléans en soirée sans la moindre difficulté, grâce aux indications salutaires de ma petite soeur. Nous rangeons la voiture dans le premier parking souterrain afin d’éviter toute circulation dans Paris. Le métro est juste à côté. Vraiment les conditions sont idéales.
Nous voilà dans l'arène !
Nous sommes à Bercy à 18 h 15. Dès notre sortie du métro le commerce de places à vendre s’active. Nous sommes sans arrêt sollicités. Sur le parvis Il y a un peu de monde mais pas trop. Nous nous installons sur les marches et décidons d’entamer nos sandwiches même si la faim ne nous tenaille pas encore. Une annonce incompréhensible nous attire vers les guichets. Nous apprenons de nous ne sommes pas à la bonne entrée. En effet seuls les possesseurs de places assises y sont admis. On nous invite à regagner la porte « 27 ». Nous commençons à contourner le bâtiment et là nous comprenons notre méprise. Une queue digne de celle du château de Versailles nous attend !!! On se disait bien qu’y avait quelque chose qui clochait… Une fois dans le rang, la pression monte d’un cran. Nous constatons que nous avons oublié la bouteille d’eau dans la voiture. Benoît nous quitte pour en acheter une (initiative qui s’avérera salutaire) L’organisation est efficace et, bien que retardés par les innombrables resquilleurs, nous approchons rapidement du sanctuaire. La fouille au corps, vite expédiée, nous fait regretter de ne pas nous être muni d’un petit appareil jetable. Et nous voilà dans l’arène. Nous sommes assez bien placés. Il fait déjà bien chaud et il n’est que 19 h 15. Si la fosse se rempli bien, les gradins, eux, resteront à peu près vides jusqu’au dernier ¼ d’heure quasiment.
 
Le concert !
En « surfant sur le web » j’y ai lu un compte-rendu qui m’a semblé assez proche de ma propre impression. Voici le lien de ce site prometteur mais visiblement abandonné depuis quelques années : http://perso.maccafrance.mageos.com/bercy.htm Je le reproduis donc ci-dessous (texte en italique) en y ajoutant mes commentaires personnels.
Cela faisait dix ans que tous les fans de Paul attendaient son retour en France. Et je pense pouvoir dire que nous n'avons pas été déçu ! McCartney, en pleine forme vocale, avec son groupe énergique de jeunes surdoués (en particulier pour les chœurs), nous a offert un concert inoubliable. Une mention particulière pour Abe Laboriel JR, l’excellent batteur et puissant choriste ne ménageant jamais son organe en particulier sur « Maybe I’m Amazed », dont la corpulence n’a rien à envier à, par exemple, Poppa Chubby, le gros guitariste de blues New-Yorkais .
De longues heures de queue furent nécessaires pour obtenir des bonnes places, c'est-à-dire le plus près possible de la scène. Et ce fut un succès : nous (mes z'amis z'et moi) devions être à moins de dix mètres de Paul et de ses musiciens, ce qui est une performance dans une salle comme Bercy ! La tension monta peu à peu parmi les spectateurs, qui s'occupaient grâce à un écran sur la scène, sur lequel apparaissaient des SMS que l'on pouvait "envoyer à Paul".Benoît a appelé sa sœur Gaëlle et lui a demandé d’en envoyer un mais nous ne l’avons pas vu.  Vers 20 h 40, alors que le concert aurait du commencer depuis une dizaine de minutes, une voix nous annonça que Paul était bien là mais que pour permettre aux spectateurs en retard de ne pas rater le début du concert, il faudrait encore patienter un peu. Ces spectateurs en retard étaient en grande partie des célébrités ; si Dick Rivers était arrivé à l'heure, en revanche, on ne pouvait pas en dire autant de Daniel Auteuil, Laurent Voulzy (fan indécrottable de Paul) et de quelques autres (dont Gérard Darmon, paraît-il, mais je vous avouerai que j'étais plus préoccupé par ce qui allait se passer sur scène). Nous, on l’a vu ! ainsi que Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac, Naguy, Michel Drucker et Ophélie Winter.
Vers 21 h, enfin, commença le spectacle de la troupe de danseurs et artistes, pendant une dizaine de minutes, sur fond de musique électronique composée par The Fireman (c'est-à-dire Paul). Les spectateurs américains étaient souvent restés perplexes devant ces numéros, où des danseurs, jongleurs en costumes traditionnels du monde entier se croisent. L'idée de commencer ainsi le spectacle est originale, les danseurs (et danseuses) évoluaient avec grâce, mais vu les circonstances, le public était évidemment pressé de voir Paul arriver.
Et sur l'écran géant planté sur scène, alors que les derniers danseurs s'éclipsaient dans un déluge sonore, nous vîmes l'ombre chinoise de Paul et de sa basse Hofner apparaître. L'écran remonta, et Paul McCartney était devant nous. Il est impossible d'essayer de décrire l'état dans lequel je me trouvais, et dans lequel la plupart des gens, hurlant à plein poumons, se trouvaient probablement aussi.
La première chanson, Hello Goodbye, passa ainsi comme dans un rêve, tout le monde chantant en chœur, frappant des mains, criant de joie. Comme nous nous trouvions près des enceintes, le son était assez assourdissant et l'ambiance incroyable. Après Jet, Paul salua le public de son traditionnel "Bonsoir Paris !" et annonça qu'il allait parler en anglais bien sûr, mais aussi en français. Et effectivement, tout au long du concert, Paul fit un grand effort pour présenter plusieurs chansons dans un français bien sûr hésitant mais compréhensible, pour notre plus grande joie ! Il annonça ainsi que c'était "la première fois qu'il chantait cette chanson en France", avant d'attaquer un fantastique Getting Better. Your Loving Flame fut comme d'habitude dédiée à sa femme Heather qui assistait au concert. Puis vint la partie acoustique du concert, où McCartney annonça qu'il allait rester "toute seule" (eh oui, les t muets sont traîtres...) sur scène avec nous. Avant d'attaque Here Today, il commença (en anglais) son introduction habituelle où il explique en substance que l'on n'a pas toujours l'occasion d'exprimer son amour aux gens que l'on aime. Il allait ajouter "et ensuite on le regrette", mais quelqu'un dans le public qui avait déjà eu vent de cette intro lui coupa littéralement la parole en hurlant "et on le regrette !" un dixième de seconde avant Paul, qui réagit aussitôt : "Merci. Toi, tu es déjà venu. C'est pas du tout ce que je voulais dire. Non, écoute-moi, petit malin ("smart ass"), ce que j'allais dire, c'était..." Et il enchaîna en français "J'ai écrit ceci après la mort de mon ami John". Ovation du public, avant que Paul n'interprète ce qui est un de ses chefs-d'œuvre, malheureusement pas assez connu. Une fois la chanson terminée, le public se mit spontanément à chanter Give Peace A Chance, que Paul chanta quelques secondes, avant d'attendre pour pouvoir présenter Something en hommage à George Harrison, en multipliant les mimiques ébahies et comiques face à la taille minuscule de l'instrument.
Puis le groupe revint progressivement sur scène ; pendant Here, There and Everywhere, l'accordéon de Wix Wickens était désaccordé, et celui-ci grimaçait (mais en gardant le sourire) en entendant certaines notes sortir de son instrument... Un des grands moments de la soirée, pour moi, fut Calico Skies (extrait de l'album Flaming Pie), qui ne figurait pas dans le répertoire de la tournée américaine de 2002. Si seulement Paul pouvait remettre sur le devant de la scène d'autres chansons peu connues mais aussi bonnes que celle-ci ! Une autre bonne surprise fut Birthday (qui, à ma connaissance, n'avait jamais été jouée l'an dernier) ; Paul cria "Bon anniversaire !" en français avant de se lancer dans une version explosive de la chanson, avec une voix déchaînée et sans la moindre faiblesse. Les autres changements par rapport au répertoire de la tournée américaine de 2002 étaient l'apparition de Michelle, Benoît et moi avons même noté sur ce morceau un joli « pain » du guitariste Rusty Anderson !  Let'em In et surtout de She's Leaving Home, où la harpe de la version originale était remplacée par une guitare acoustique de toute beauté.Morceau particulièrement apprécié par Cécile qui souhaitait qu’elle serait jouée ce soir ! Les chœurs étaient parfaits, et nous avions cette vision inhabituelle de Paul ne jouant que quelques notes sur sa basse, et chantant en bougeant doucement ses bras et ses mains pour une fois libres, au gré des paroles. L'ensemble était absolument magnifique.
La fin du concert s'approcha peu à peu, avec Hey Jude, que le public continua à chanter alors que Paul McCartney et son groupe avaient fait leur premier (faux) départ de la scène. Après le second faux départ, Paul revint sous les ovations de la salle en agitant le drapeau français (il agite le drapeau national dans chaque pays où il se rend). Vinrent les dernières chansons, Yesterday, puis le medley Sgt. Pepper / The End, avec sa géniale "bataille de guitares" entre Paul, Brian Ray et Rusty Anderson : je ne suis pas prêt de l'oublier. C'était la fin du dernier morceau. Nous hurlions tous "we love you, yeah, yeah, yeah !", Paul remercia le public une dernière fois, chanta un petit "we love you, yeah, yeah, yeah !" à son tour, et il s'en alla, alors qu'une pluie de confettis tombait du toit. Sensationnel, fantastique, incroyable, et on pourrait rajouter bien d'autres synonymes du même tonneau.
Voilà tout est dit. Chacun bien sûr conservera ses temps forts. Il y en avait vraiment pour tous les goûts et toutes les générations à l’image du public qui allait réellement de 7 à 77 ans. Visiblement je n’étais pas le seul à être accompagné de mes enfants et certains n’avaient pas hésité à emmener « les petits ». En ce qui me concerne je conserve de cette soirée magique une émotion particulière pour « Band on The Run », « Maybe I’m Amazed », « Can’ t Buy Me Love », « Back In The USSR ». J’ai été moins impressionné par « Let It Be » (qui pourtant est une chanson que j’adore) Grand moment aussi que « Live and Let Die » et « Yesterday »  Les images qui défilaient sur les écrans au dessus de la scène collaient dans l’ensemble assez bien avec l’ambiance des titres. J’ai particulièrement apprécié celles qui accompagnaient « All my Loving » (avec les scènes d’hystérie de la Beatles mania), « Lady Madonna » et son vibrant hommage à toutes les grandes dames de la terre (en tout cas, selon Macca. Ca allait de Mère Thérèsa, à Aretha Franklin en passant par Janis Joplin, la reine, Lady Diana, une brochette de sportives etc.).
Retour laborieux !
Nous sommes sortis du concert trempés comme des soupes et complètement déshydratés. Je me suis tout de même tapé la queue à la boutique de souvenirs (comme toujours dans ces occasions, le moindre objet est exagérément hors de prix ; par exemple le premier t-shirt qui ne ressemblait pas à grand chose était vendu 33 euros. Je me serais bien procuré une affiche mais celle qui me plaisait bien n’était plus disponible. J’ai tout de même acheté le « programme » en beau papier glacé pour la modique somme de 22 euros. Nous vidons une petite bouteille d’eau et, sans traîner d’avantage, nous nous dirigeons vers le métro. Dans notre compartiment, des jeunes filles chantent avec une joie communicative le répertoire des Beatles sous le regard approbateur des passagers, la plupart munis de leur programme. Il est 0h40 lorsque nous descendons à la station Denfert-Rochereau pour le changement vers Porte d’Orléans. Compte-tenu de l’heure tardive, nous décidons de quitter le métro pour essayer de trouver un bar pour y descendre un petit demi. Dehors il fait vraiment très bon. Nous sommes en t-shirt, attablés à la terrasse d’un café. On se croirait presque en été et ce n’est pas seulement l’exaltation du concert, ni même la chaleur qui y régnait qui en est la cause.
Nous descendons jusqu’à la porte d’Orléans à pied. Nous croisons quelques SDF recroquevillés dans leurs cartons. Image peu commune pour nous.
C’est sans doute parce que nous sommes encore sur un nuage que nous ratons lamentablement notre retour en voiture jusqu’au domicile de ma sœur Fabienne où nous aller passer la nuit. En effet sans trop savoir comment, nous nous retrouvons à l’aéroport d’orly. Là nous avons le choix entre trois directions :  le fret, les passagers et Evry. Par élimination nous choisissons Evry. Nous longeons l’aéroport et la proximité immédiate d’avions sagement garés aurait pu nous faire croire que, dans notre confusion, nous sommes tout simplement sur les pistes. C’est à partir de là que nous commençons à visiter un pays où toutes les villes se terminent par « sur Orge ». On peut se demander où est l’intérêt d’ajouter au nom de toutes ces villes (enfin ces agglomérations) ce suffixe « sur Orge ». Et si encore il y avait là matière à exploitation commerciale, pour une appellation pour de la bière, par exemple. Mais je n’ai pas le souvenir qu’il y ait la moindre brasserie dans ce secteur. Quant aux champs d’Orge, il y a longtemps à mon avis qu’on y a bâti des lotissements !
Grâce à la pertinence de mon copilote dans sa lecture de la carte, nous nous orientons dans ce dédale. Une ou deux fois, nous avons échoué entre un cimetière et un funérarium en passant par la place de l’éléphant ou effectivement il y a un joli éléphant grandeur nature mais en ciment. Exotique. C’est à machin sur Orge !!! Puis arrive Ste Geneviève des bois. Le suffixe « des –bois » est encourageant : nous nous éloignons sans doute de Paris puisque qu’il y a un bois. Encore qu’à Paris il y ait aussi des bois. Mais la carte est formelle nous allons y retrouver la Francilienne. Après encore quelques péripéties nous arrivons enfin chez Fabienne. il est deux heures et demie et nous aurons donc mis plus de 2 heures pour faire un trajet qui se fait en une demie-heure. Mais la performance c’est que personne ne s’est énervé à aucun moment.
Le lendemain matin, il nous aura fallu une bonne douche et un bon café – pour moi en tout cas – pour être un peu plus loquace avec Fabienne qui voulait avoir les détails de notre soirée. Repas super sympa avec toute la famille et il est déjà temps de rentrer à Lesneven. Le soleil persiste, la maman de Benoît nous signale un 22° à Brest. Pas mal pour un 25 mars.
Mon récit serait incomplet si j’oubliais d’évoquer les caprices de l’autoradio. Il faut dire que l’antenne est cassée sur sa moitié ce qui réduit considérablement la capacité de réception. Ce qui fait qu’il y a des départements que l’on peut traverser sans que la RDS ne repère la moindre station. Ah, si ! une constante tout de même. Quel que soit l’endroit de France ou l’on se trouve, il reste une station immanquable mais terriblement ennuyeuse (pour rester poli) il s’agit de France Culture. Nous voulions à l’aller écouter RFM qui avait annoncé une journée « Spéciale Paul McCartney » mais ce fut un échec cuisant. Après de nombreux « Search » (le message qui s’affiche sur l’écran du poste) lorsque la chance nous souriait c’était pour entendre de la pub. De mémoire, je ne crois pas que nous ayons entendu le moindre titre de notre Beatle. Au mieux, nous avons pu entendre Laurent Voulzy dire qu’il aimait Paul mcCartney. C’est déjà ça !
Vers Morlaix, super réception de Nostalgie avec un Richard Anthony en pleine forme nous chantant « J’irai twister le blues » C’était la fête dans la voiture !!!
Comme tout le monde me demande « Alors, comment c’était ! » j’ai rédigé (et copié) ce compte-rendu qui je l’espère relate le plus fidèlement possible notre escapade et nos impressions.
La presse donne des échos généralement positifs à l’exception d’un papier presque haineux de Serge Loupien qui frise le grotesque allant jusqu’à comparer PMC à Benny Hill ?!? Ouest-France est tiédasse, Le Télégramme élogieux et Le Monde, sous la plume de Bruno Lesprit, titre « Sir Paul célèbre le génie du compositeur McCartney ». Et c'est bien vû !

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